Juste un sourire
Un des automatismes très vite mis en application quand
on travaille dans le commerce est le sourire au bord des lèvres.
Sourire aux clients,
aux collègues,
face à certaines situations,
ou seul(e).
Le sourire devient un deuxième masque, celui qui s'accroche.
Pourquoi sourions-nous ? Comment peut-on imaginer l'utilité de cette mimique ? de ce rictus ?
Impossible à quantifier, à calculer, il fait pourtant partie intégrante des métiers de contacts, mais aussi de nos vies.
Un extrait d'un des romans de Marc Levy (Sept jours pour une éternité) lève un doux voile sur ce sourire et ses vertus.
En passant devant mon arche tu m'as souri. Un peu plus tard, ce détective qui vient souvent déjeuner par ici est passé en voiture, il m'a regardé avec son éternel air bougon. Nos regards se sont croisés, je lui ai confié ton sourire, et quand il est reparti, je l'ai vu, il le portait sur ses lèvres. Alors, avec un peu d'espoir, il l'aura transmis à celui ou celle qu'il allait voir. Tu réalises maintenant ce que tu as fais ? Tu as inventé une sorte de vaccin contre l'instant de mal-être. Si tout le monde faisait cela, rien qu'une seule fois par jour, donner juste un sourire, imagines-tu l'incroyable contagion de bonheur qui filerait sur la terre |
(p102-103 éditions Pocket)
J'aime cette idée de partage et de don.
Pouvoir imaginer que ce sourire parfois commercial, parfois anodin mais parfois sincère de la personne qui encaisse vos achats puisse se transmettre à l'extérieur de ces lieux de consommation donne aussi un autre sens à nos actes.