Recherche déodorant désespérément
Certains clients doivent être irrémédiablement fâchés avec l'eau du robinet. Ce liquide inodore et incolore (ou à l'odeur subtile de chlore) doit être un sujet tabou chez eux. Ou alors ce sont
peut-être des gens tellement écolos qu'ils ont décidé d'arrêter de se laver pour économieser cette eau si précieuse. Autant de douches en moins font autant de mètres cubes d'eau sauvée.
Si l'initiative est louable, votre nez sensible de caissière leur en voudra d'être aussi écolo.
Soyons sérieux deux minutes, je ne vous parle pas de ces clients qui sortent d'un chantier et qui viennent faire vite fait quelques courses avant de rentrer chez eux, ni de ceux qui n'ont pas toujours de domicile et qui ne peuvent réellement pas se laver. Je vous parle de clients que l'on croise dans le magasin, qui achètent régulièrement des produits assez onéreux, qui paraissent porter de temps à autre des habits différents mais où les auréoles (oui, oui... les ... une pour lundi, une pour mardi, une pour...) s'alignent au degré de la chaleur environnante.
Au moins, quand vous les croisez, vous êtes capable de savoir le temps qu'il a fait les dix derniers jours !
Bref... Revenons à nos moutons. Depuis un moment, vous avez repéré un couple digne de figurer dans le Guiness des Records section « odeur ». ce sont des habitués et en caisse, bizarrement, quand le couple « bonnes odeurs » arrive sur la ligne avec son caddie, toutes les caissières ont tout à coup l'air très affairé. C'est à celle qui nettoiera son tapis, celle qui va ranger les bonbons devant la caisse, celle qui semble compter un prélèvement ou encore celle qui est en train de ranger une fois encore les sacs en bordel en-dessous de sa caisse (un bon plan visiblement puisque les clients ne vous aperçoivent même plus!). Les nouvelles qui ne connaissent pas encore ces stratagèmes se retrouvent souvent à accueillir ces clients, mais parfois, même les anciennes se font avoir...
Pas de bol, vous avez relevé la tête plus vite que vos voisines.
Le couple vous a vu et vient directement à votre caisse. Ce sont des clients charmants, aimables et qui ont en plus très envie de discuter. Ils commentent tous les articles qu'ils ont mis dans leur caddie (rempli à ras-bord) et vous demandent conseil pour l'utilisation de tel ou tel produit. Ils seraient adorables si vous n'aviez pas de nez. Seulement voilà, vous avez hérité de votre père d'un odorat particulièrement développé. Pour le coup, vous ne le remerciez pas...
Histoire d'aérer un peu l'air environnant, vous vous êtes levée et faites de grands gestes pour passer chaque article. Imperceptiblement, vous vous éloignez aussi de votre caisse.
Vous parvenez laborieusement à finaliser leur compte, vous prenez du bout des doigts les billets chiffonnés et les pièces un peu collantes qu'ils vous tendent.
Vous leur rendez la monnaie avec le sourire et leur souhaitez une bonne journée. Ils partent tranquillement, laissant derrière eux un doux effluve qui va stagner autour de votre poste de travail encore un moment (les clients qui vont suivre risqueront de vous regarder en se pinçant le nez, vous aurez peut-être même la chance d'entendre à mi-voix des « elle pourrait se laver » mais comment leur expliquer que ce n'est pas vous qui êtes fâchée avec le savon...).
En voyant de dos les clients qui viennent de vous quitter, vous remarquez qu'à une autre époque, leurs maillots de corps ont dû être blanc, quant à leurs pantalons, impossible de deviner la couleur d'origine : beige ? Marron ? Entre les deux ?
Quelques instants passent.
Discrètement, vous vous aspergez les mains de produit nettoyant, la crasse présente sur leurs articles et leur monnaie s'était délicatement déposée sur vos doigts...
La prochaine fois, vous tenterez la technique : je nettoie tous les petits rouleaux de la caisse (vous savez pour faire glisser les articles), que votre collègue d'à côté a utilisé cet après-midi. Ça avait l'air plus efficace que votre petit prélèvement...
Eh oui, il y a des clients qu'on essaie de s'échanger entre collègues, il faut bien que tout le monde en profite !
---
Je suis à peu près persuadée que toutes celles et ceux qui travaillent derrière une caisse rencontrent de temps à autre ce genre de personnage.
Promis, là, je l'ai raconté en très soft (pour le côté hard, je vous laisse le soin d'imaginer : vision et odeur comprises bien sûr)
---
Dans quelques jours, je vais lancer un petit concours pour vous faire gagner des exemplaires de mon bouquin.
Je vous en reparle très vite ;o)
Si l'initiative est louable, votre nez sensible de caissière leur en voudra d'être aussi écolo.
Soyons sérieux deux minutes, je ne vous parle pas de ces clients qui sortent d'un chantier et qui viennent faire vite fait quelques courses avant de rentrer chez eux, ni de ceux qui n'ont pas toujours de domicile et qui ne peuvent réellement pas se laver. Je vous parle de clients que l'on croise dans le magasin, qui achètent régulièrement des produits assez onéreux, qui paraissent porter de temps à autre des habits différents mais où les auréoles (oui, oui... les ... une pour lundi, une pour mardi, une pour...) s'alignent au degré de la chaleur environnante.
Au moins, quand vous les croisez, vous êtes capable de savoir le temps qu'il a fait les dix derniers jours !
Bref... Revenons à nos moutons. Depuis un moment, vous avez repéré un couple digne de figurer dans le Guiness des Records section « odeur ». ce sont des habitués et en caisse, bizarrement, quand le couple « bonnes odeurs » arrive sur la ligne avec son caddie, toutes les caissières ont tout à coup l'air très affairé. C'est à celle qui nettoiera son tapis, celle qui va ranger les bonbons devant la caisse, celle qui semble compter un prélèvement ou encore celle qui est en train de ranger une fois encore les sacs en bordel en-dessous de sa caisse (un bon plan visiblement puisque les clients ne vous aperçoivent même plus!). Les nouvelles qui ne connaissent pas encore ces stratagèmes se retrouvent souvent à accueillir ces clients, mais parfois, même les anciennes se font avoir...
Pas de bol, vous avez relevé la tête plus vite que vos voisines.
Le couple vous a vu et vient directement à votre caisse. Ce sont des clients charmants, aimables et qui ont en plus très envie de discuter. Ils commentent tous les articles qu'ils ont mis dans leur caddie (rempli à ras-bord) et vous demandent conseil pour l'utilisation de tel ou tel produit. Ils seraient adorables si vous n'aviez pas de nez. Seulement voilà, vous avez hérité de votre père d'un odorat particulièrement développé. Pour le coup, vous ne le remerciez pas...
Histoire d'aérer un peu l'air environnant, vous vous êtes levée et faites de grands gestes pour passer chaque article. Imperceptiblement, vous vous éloignez aussi de votre caisse.
Vous parvenez laborieusement à finaliser leur compte, vous prenez du bout des doigts les billets chiffonnés et les pièces un peu collantes qu'ils vous tendent.
Vous leur rendez la monnaie avec le sourire et leur souhaitez une bonne journée. Ils partent tranquillement, laissant derrière eux un doux effluve qui va stagner autour de votre poste de travail encore un moment (les clients qui vont suivre risqueront de vous regarder en se pinçant le nez, vous aurez peut-être même la chance d'entendre à mi-voix des « elle pourrait se laver » mais comment leur expliquer que ce n'est pas vous qui êtes fâchée avec le savon...).
En voyant de dos les clients qui viennent de vous quitter, vous remarquez qu'à une autre époque, leurs maillots de corps ont dû être blanc, quant à leurs pantalons, impossible de deviner la couleur d'origine : beige ? Marron ? Entre les deux ?
Quelques instants passent.
Discrètement, vous vous aspergez les mains de produit nettoyant, la crasse présente sur leurs articles et leur monnaie s'était délicatement déposée sur vos doigts...
La prochaine fois, vous tenterez la technique : je nettoie tous les petits rouleaux de la caisse (vous savez pour faire glisser les articles), que votre collègue d'à côté a utilisé cet après-midi. Ça avait l'air plus efficace que votre petit prélèvement...
Eh oui, il y a des clients qu'on essaie de s'échanger entre collègues, il faut bien que tout le monde en profite !
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Je suis à peu près persuadée que toutes celles et ceux qui travaillent derrière une caisse rencontrent de temps à autre ce genre de personnage.
Promis, là, je l'ai raconté en très soft (pour le côté hard, je vous laisse le soin d'imaginer : vision et odeur comprises bien sûr)
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Dans quelques jours, je vais lancer un petit concours pour vous faire gagner des exemplaires de mon bouquin.
Je vous en reparle très vite ;o)
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