Le grand rush de Noël (1)
(Retour en arrière de quelques jours)
Nous sommes le 24 décembre aujourd'hui. Ce soir, dans beaucoup d'habitations, la fête battra son plein, les petits plats seront déposés dans les grands, le salon déjà décoré et au pied du sapin, les paquets multicolores attendront sagement d'être frénétiquement déchirés par leurs heureux destinataires.
Noël est devenu aujourd'hui un moment privilégié où les familles se réunissent pour faire la fête (nous sommes bien loin de la fête religieuse chrétienne, mais là n'est pas l'objet du débat).
Afin de satisfaire au mieux cette clientèle pressée venant acheter les derniers ingrédients indispensables pour mener à bien ce grand marathon du 24 décembre, les grandes surfaces ouvrent leurs portes plus tôt que d'habitude. Il est vrai que la préparation du repas ce jour-là demande généralement plus de temps qu'à l'accoutumée.
Ce matin, la grande surface a donc ouvert ½ heure en avance. A 8h20, les caddies se massent à l'entrée du magasin, attendant avec impatience l'ouverture des grilles d'entrée. Leurs ventres vides n'attendent qu'un signe pour engouffrer goulûment tout un tas de produits.
8h30. Les grilles remontent dans un bruit de métal pour offrir au regard des clients des rayons bien remplis.
Le ballet peut commencer.
Les gens se précipitent à l'intérieur du magasin. Les pas sont pressés, certains marchent, d'autres accélèrent et courent jusqu'au lieu stratégique : la poissonnerie. L'étalage des huitres, des poissons et autres crustacés sont le but ultime pour la plupart des clients ce matin.
Courir dès l'entrée du magasin.
Devancer les autres clients qui s'y précipitent.
Dernier virage.
Passage express au rayon surgelés, fugace sensation de froid.
Rayon poisson enfin (à l'autre bout de l'entrée évidemment!).
Victoire ! Le premier arrivé au rayon peut prendre tranquillement son ticket (le n°1) et se faire servir par les employés. La valse des crevettes et bigornaux est lancée.
A peine ½ heure après l'ouverture, il y a déjà foule dans ce rayon. Ceux du traiteur, du boucher et du pâtissier font également « rayon comble ».
C'est l'effervescence générale et la journée ne fait que commencer.
A 11 heures, l'attente pour se faire servir son plateau de fruits de mer est longue. Il y a près de 100 personnes qui s'arment de patience. Les clients finissent par soupirer et commencent à se presser autour du grand étalage qui sent bon la marée.
BIP
- Au suivant : n°35 s'il vous plaît, lance d'une voix forte la poissonière.
Un client qui venait juste de prendre son ticket n'en revient pas. Alors que des dizaines de personnes sont amassées près des crustacés, c'est le numéro qu'il vient d'avoir qui est appelé.
Ni une, ni deux, sourire aux lèvres, il s'avance vers l'employée.
Coup de théâtre
Un autre client ayant le même numéro vient de lui souffler sa place.
Les sourires disparaissent aussitôt pour laisser place à l'agressivités et au doux noms d'oiseaux.
- Ça fait une heure que j'attends ! Et c'est mon tour, lance l'homme en agitant son ticket.
- Pas du tout, c'est mon numéro que la dame a appelé.
- Non, c'est le mien.
Ils comparent leur ticket et force est de constater que le n° 35 est indiqué sur les deux. Aïe!
Le ton monte, les deux clients s'engueulent carrément, chacun accusant l'autre. Evidemment. Les mains se crispent et forment des poings saillants. La loi du plus fort l'emporterait-elle sur la discussion ?
Avant que tout ne dégénère, l'explication est donnée par l'employée. Plus de 100 clients attendent, les numéros affichés indiquant le client suivant n'a que 2 chiffres. Lorsque la boucle est bouclée, on repart à zéro, c'est la cause de ce malencontreux incident.
Le soufflé retombe.
Certes le client qui venait d'arriver est déçu mais avec une explication claire et sans équivoque, il est plus facile d'admettre ses torts. La bagarre a été évitée de justesse.
La tension reste palpable mais les cris se sont tus. Des caisses, on a pu entendre quelques éclats de voix, puis le brouhaha habituel s'est réinstallé.
Les caisses... Parlons-en justement ! (suite au prochaine article)
----
Si ces derniers jours, je n'ai pas pu poster d'articles, je m'en excuse, mais les médias s'étant pris de passion pour mon blog de caissière, j'ai été sollicitée un peu partout.
Une bonne surprise arrivera très bientôt également ;o)
Nous sommes le 24 décembre aujourd'hui. Ce soir, dans beaucoup d'habitations, la fête battra son plein, les petits plats seront déposés dans les grands, le salon déjà décoré et au pied du sapin, les paquets multicolores attendront sagement d'être frénétiquement déchirés par leurs heureux destinataires.
Noël est devenu aujourd'hui un moment privilégié où les familles se réunissent pour faire la fête (nous sommes bien loin de la fête religieuse chrétienne, mais là n'est pas l'objet du débat).
Afin de satisfaire au mieux cette clientèle pressée venant acheter les derniers ingrédients indispensables pour mener à bien ce grand marathon du 24 décembre, les grandes surfaces ouvrent leurs portes plus tôt que d'habitude. Il est vrai que la préparation du repas ce jour-là demande généralement plus de temps qu'à l'accoutumée.
Ce matin, la grande surface a donc ouvert ½ heure en avance. A 8h20, les caddies se massent à l'entrée du magasin, attendant avec impatience l'ouverture des grilles d'entrée. Leurs ventres vides n'attendent qu'un signe pour engouffrer goulûment tout un tas de produits.
8h30. Les grilles remontent dans un bruit de métal pour offrir au regard des clients des rayons bien remplis.
Le ballet peut commencer.
Les gens se précipitent à l'intérieur du magasin. Les pas sont pressés, certains marchent, d'autres accélèrent et courent jusqu'au lieu stratégique : la poissonnerie. L'étalage des huitres, des poissons et autres crustacés sont le but ultime pour la plupart des clients ce matin.
Courir dès l'entrée du magasin.
Devancer les autres clients qui s'y précipitent.
Dernier virage.
Passage express au rayon surgelés, fugace sensation de froid.
Rayon poisson enfin (à l'autre bout de l'entrée évidemment!).
Victoire ! Le premier arrivé au rayon peut prendre tranquillement son ticket (le n°1) et se faire servir par les employés. La valse des crevettes et bigornaux est lancée.
A peine ½ heure après l'ouverture, il y a déjà foule dans ce rayon. Ceux du traiteur, du boucher et du pâtissier font également « rayon comble ».
C'est l'effervescence générale et la journée ne fait que commencer.
A 11 heures, l'attente pour se faire servir son plateau de fruits de mer est longue. Il y a près de 100 personnes qui s'arment de patience. Les clients finissent par soupirer et commencent à se presser autour du grand étalage qui sent bon la marée.
BIP
- Au suivant : n°35 s'il vous plaît, lance d'une voix forte la poissonière.
Un client qui venait juste de prendre son ticket n'en revient pas. Alors que des dizaines de personnes sont amassées près des crustacés, c'est le numéro qu'il vient d'avoir qui est appelé.
Ni une, ni deux, sourire aux lèvres, il s'avance vers l'employée.
Coup de théâtre
Un autre client ayant le même numéro vient de lui souffler sa place.
Les sourires disparaissent aussitôt pour laisser place à l'agressivités et au doux noms d'oiseaux.
- Ça fait une heure que j'attends ! Et c'est mon tour, lance l'homme en agitant son ticket.
- Pas du tout, c'est mon numéro que la dame a appelé.
- Non, c'est le mien.
Ils comparent leur ticket et force est de constater que le n° 35 est indiqué sur les deux. Aïe!
Le ton monte, les deux clients s'engueulent carrément, chacun accusant l'autre. Evidemment. Les mains se crispent et forment des poings saillants. La loi du plus fort l'emporterait-elle sur la discussion ?
Avant que tout ne dégénère, l'explication est donnée par l'employée. Plus de 100 clients attendent, les numéros affichés indiquant le client suivant n'a que 2 chiffres. Lorsque la boucle est bouclée, on repart à zéro, c'est la cause de ce malencontreux incident.
Le soufflé retombe.
Certes le client qui venait d'arriver est déçu mais avec une explication claire et sans équivoque, il est plus facile d'admettre ses torts. La bagarre a été évitée de justesse.
La tension reste palpable mais les cris se sont tus. Des caisses, on a pu entendre quelques éclats de voix, puis le brouhaha habituel s'est réinstallé.
Les caisses... Parlons-en justement ! (suite au prochaine article)
----
Si ces derniers jours, je n'ai pas pu poster d'articles, je m'en excuse, mais les médias s'étant pris de passion pour mon blog de caissière, j'ai été sollicitée un peu partout.
Une bonne surprise arrivera très bientôt également ;o)
Commenter cet article
M
S
V
M
T