Cas de conscience (vol 3)
Une jeune femme passe à ma caisse. Elle n'a pas l'air bien riche. D'ailleurs ce sont quelques articles de première nécessité tout en marque premier prix qu'elle a déposés sur le tapis. 2
baguettes dépassent de son grand sac. Par habitude, je lui demande de me montrer son sac. Elle hésite, retient ma main qui tente de soulever ses pains, résiste quelques secondes puis me laisse
regarder.
3 tablettes de chocolat y sont glissées.
3 plaisirs dissimulés au regard de la caissière.
3 douceurs qu'elle ne peut s'acheter.
3 petits moments de bien-être qui lui faisaient tellement envie.
Sans rien dire, sans une remarque désobligeante, j'ai bien évidemment été obligée de prendre les tablettes de chocolat posées au fond de son panier. Je me doutais bien qu'elle n'avait pas les moyens de se les offrir. Je les ai donc mises de côté.
A son regard, je voyais bien qu'elle se sentait mal à l'aise. Quelque part, la honte de voler de la nourriture surgissait et ne pas pouvoir s'offrir ce si petit plaisir était une bien grande frustration.
Si j'avais pu, je les lui aurais données de bon coeur, je me sentais moi aussi mal à l'aise d'avoir été fouiller dans le fond de son sac. Mais notre société étant capitaliste à souhait, l'humanisme et la pitié sont deux concepts bannis depuis longtemps.
Il y a des jours où on voudrait bien oublier le règlement...
Et je repensais à ce qui était survenu quelques jours plus tôt. Deux femmes escortées entre deux agents de sécurité qui rigolaient comme des cruches après s'être fait pincer par les vigiles. Elles avaient fait leurs emplettes dans la grande surface et dans d'autres magasins plus luxueux de la galerie. Elles avaient piqué du parfum puis étaient aller remplir leur sac à main de marque (bien évidemment !) de multiples DVD.
Tout ça par jeu !
Prises sur le fait, elle avaient sorti leur carte bancaire pour régler ces quelques 300 Euros de larcin.
Belle société en vérité...

Prochaine anecdote : " C'est moi qui paie ! "
3 tablettes de chocolat y sont glissées.
3 plaisirs dissimulés au regard de la caissière.
3 douceurs qu'elle ne peut s'acheter.
3 petits moments de bien-être qui lui faisaient tellement envie.
Sans rien dire, sans une remarque désobligeante, j'ai bien évidemment été obligée de prendre les tablettes de chocolat posées au fond de son panier. Je me doutais bien qu'elle n'avait pas les moyens de se les offrir. Je les ai donc mises de côté.
A son regard, je voyais bien qu'elle se sentait mal à l'aise. Quelque part, la honte de voler de la nourriture surgissait et ne pas pouvoir s'offrir ce si petit plaisir était une bien grande frustration.
Si j'avais pu, je les lui aurais données de bon coeur, je me sentais moi aussi mal à l'aise d'avoir été fouiller dans le fond de son sac. Mais notre société étant capitaliste à souhait, l'humanisme et la pitié sont deux concepts bannis depuis longtemps.
Il y a des jours où on voudrait bien oublier le règlement...
Et je repensais à ce qui était survenu quelques jours plus tôt. Deux femmes escortées entre deux agents de sécurité qui rigolaient comme des cruches après s'être fait pincer par les vigiles. Elles avaient fait leurs emplettes dans la grande surface et dans d'autres magasins plus luxueux de la galerie. Elles avaient piqué du parfum puis étaient aller remplir leur sac à main de marque (bien évidemment !) de multiples DVD.
Tout ça par jeu !
Prises sur le fait, elle avaient sorti leur carte bancaire pour régler ces quelques 300 Euros de larcin.
Belle société en vérité...

Prochaine anecdote : " C'est moi qui paie ! "
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