Parlez-moi d'amour
La caisse : poste stratégique par excellence. Un point de vue qui vous permet d'observer à loisir des centaines de personnes par jour. Un haut lieu où vous pourrez vous targuer de dire bonjour à
toutes les personnes que vous croiserez. Et inversement... Des centaines de personnes vous diront bonjour dans la journée et viendront vous voir.
Alors forcément, dans le nombre de personnes que vous croisez quand vous êtes au travail, il y aura toujours un petit pourcentage (pourcentage proportionnel à votre « magnétisme animal » que vous
dégagerez en caisse – comprenez : la taille de votre décolleté) susceptible de vous faire la cour / du charme / du rentre-dedans (barrer les mentions inutiles selon les cas
rencontrés).
J'ai eu le droit, comme toutes mes collègues à quelques histoires sur le sujet.
Je me souviens, par exemple, d'un soir où je rapportai en rayon quelques articles laissés en caisse. Un jeune homme m'interpelle. Il me demande un vague renseignement sur une bouteille d'alcool
qu'il a en main. Je lui réponds et il commence à causer de banalités. Comme je suis polie et bien élevée, je l'écoute déballer son baratin. Au bout de quelques minutes, je lui fais savoir qu'il
faut que je retourne travailler. Il me propose de finir la discussion (aaargh) après mon boulot. Je refuse poliment mais celui-ci insiste. Je me rends d'ailleurs compte qu'il est éméché. Du coup,
petit signal d'alarme interne, je préfère abréger la discussion au plus vite. Il était temps, car ses propositions devenaient quelques peu indécentes...
Je passerai sur les : « T'es bonne », « Viens prendre un verre », « Viens manger avec nous,
on fait un barbecue ce soir » et invitations en tous genres.
... Vous pourrez scanner la suite dans "Les tribulations d'une caissière" - le livre