Quel parfum !
Un jeune homme entre dans le magasin et fait le tour des rayons. Il finit par trouver son bonheur et s'installe tranquillement au rayon des bandes dessinées, un manga dans la main. Il entame sa
lecture. Le premier livre terminé, il emprunte un second puis un troisième volume. Au bout de deux heures, je me rends compte qu'il n'y a plus personne dans le même rayon que lui. Les rares
clients passant par là ne s'éternisent pas. C'est quand même étrange...
Puis un des vendeurs vient me voir et me dit :
- Je n'en peux plus. Il pue, c'est terrible ! Quand il est passé au fond du magasin tout à l'heure, j'ai dû éventer le rayon, c'était intenable.
- Aaah ! Je comprends mieux pourquoi il n'y a plus personne aux BD. (un rayon habituellement très fréquenté)
Une autre vendeuse passe.
- C'est pas possible. Il va falloir qu'il parte. Je vais finir par tourner de l'oeil.
C'est aussi ça, la joie des magasins, il faut savoir accueillir tout le monde, même ceux qui gênent notre odorat délicat. En même temps, cela fait deux heures qu'il distille son parfum dans le rayon, on a beau être patient, il y a des limites au supportable.
Un des vendeurs a alors une idée de génie ! Il change le CD d'écoute, pousse le volume et glisse un album rempli de tubes des années 80. Et c'est parti pour : Partenaire particulier, Nuit de Folie et autre Macumba. Les minutes passent, les chansons défilent.
Il est toujours là.
Une cliente vient d'un pas rapide à ma caisse régler ses achats.
- Vous voulez faire fuir les clients avec votre musique ?
Sourire au coin des lèvres je lui réponds :
- J'avoue, oui, mais juste un client particulier. Manque de pot, ça n'a pas l'air de marcher, au contraire... Je vous explique le pourquoi du comment, disons que nos nez sont un peu trop sensibles face au parfum du client.
La cliente rit en comprenant le but de la manoeuvre et quitte le magasin ses achats sous le bras.
La musique tourne toujours... Boys, Boys, Boys passe à tue-tête dans les hauts parleurs.
Incroyable, le fameux client pose son manga dans les étagères, reprend son sac et s'éloigne tranquillement vers la sortie. Il passe près de moi et un effluve âcre suit son sillage. Effectivement, puissant !
J'aperçois les deux vendeurs au coin du rayon qui lâchent un gros soupir de soulagement. Il est parti, nos nez nous disent merci.
Extinction de la chaîne HI FI.
Alors qu'une cliente passe à ma caisse, je réprime mon envie d'éclater de rire devant elle. Du coin de l'oeil, j'ai aperçu mon collègue, un livre grand format dans ses mains en train d'éventer à tour de bras le rayon manga.
Bluffant !
---
prochaine anecdote : caisse prioritaire? c'est pour moi !
Puis un des vendeurs vient me voir et me dit :
- Je n'en peux plus. Il pue, c'est terrible ! Quand il est passé au fond du magasin tout à l'heure, j'ai dû éventer le rayon, c'était intenable.
- Aaah ! Je comprends mieux pourquoi il n'y a plus personne aux BD. (un rayon habituellement très fréquenté)
Une autre vendeuse passe.
- C'est pas possible. Il va falloir qu'il parte. Je vais finir par tourner de l'oeil.
C'est aussi ça, la joie des magasins, il faut savoir accueillir tout le monde, même ceux qui gênent notre odorat délicat. En même temps, cela fait deux heures qu'il distille son parfum dans le rayon, on a beau être patient, il y a des limites au supportable.
Un des vendeurs a alors une idée de génie ! Il change le CD d'écoute, pousse le volume et glisse un album rempli de tubes des années 80. Et c'est parti pour : Partenaire particulier, Nuit de Folie et autre Macumba. Les minutes passent, les chansons défilent.
Il est toujours là.
Une cliente vient d'un pas rapide à ma caisse régler ses achats.
- Vous voulez faire fuir les clients avec votre musique ?
Sourire au coin des lèvres je lui réponds :
- J'avoue, oui, mais juste un client particulier. Manque de pot, ça n'a pas l'air de marcher, au contraire... Je vous explique le pourquoi du comment, disons que nos nez sont un peu trop sensibles face au parfum du client.
La cliente rit en comprenant le but de la manoeuvre et quitte le magasin ses achats sous le bras.
La musique tourne toujours... Boys, Boys, Boys passe à tue-tête dans les hauts parleurs.
Incroyable, le fameux client pose son manga dans les étagères, reprend son sac et s'éloigne tranquillement vers la sortie. Il passe près de moi et un effluve âcre suit son sillage. Effectivement, puissant !
J'aperçois les deux vendeurs au coin du rayon qui lâchent un gros soupir de soulagement. Il est parti, nos nez nous disent merci.
Extinction de la chaîne HI FI.
Alors qu'une cliente passe à ma caisse, je réprime mon envie d'éclater de rire devant elle. Du coin de l'oeil, j'ai aperçu mon collègue, un livre grand format dans ses mains en train d'éventer à tour de bras le rayon manga.
Bluffant !
---
prochaine anecdote : caisse prioritaire? c'est pour moi !
Commenter cet article
B
M
B
N
M
M
M